INDONESIA
January 8, 2025« L’échappée d’Île en Île »
Un voyage à moto en Indonésie, par Mono500
Bienvenue en Indonésie !
Parmi tous les pays que j’ai eu la chance de visiter et de parcourir à moto,
l’Indonésie est sans doute celui où l’accueil est le plus chaleureux. Personne
ici ne semble jamais de mauvaise humeur, et le large sourire qu’arbore chacun
est contagieux. Je roule, béat, sur ma petite Honda 150cc, absorbé par ce
moment unique. C’est clairement ce souvenir que je garderai à jamais : des
heures heureuses à explorer des routes sinueuses longeant des rizières en
terrasses ou les côtes sauvages de la mer de Bali. L’humour et la décontraction
des habitants vous mettent immédiatement à l’aise, dans une atmosphère de
sérénité et de sécurité. Un état d’esprit qui, soit dit en passant, donnerait
matière à réflexion à certains occidentaux encore prisonniers de leur complexe
de supériorité.
Ici, les motos sont presque exclusivement de petites cylindrées.
Le gouvernement impose en effet de lourdes taxes sur les grosses motorisations.
Résultat : on roule sur des 125, 150 ou 250 cm³. Dubitatif au début, je réalise
vite que ces engins sont parfaitement adaptés au terrain de jeu qui s’offre à
nous. Le moteur peine un peu sur les montées raides à flanc de volcans, mais
dans l’ensemble, c’est un régal.
Sur Bali, et plus particulièrement dans la grande ville du sud, le
trafic est infernal. Le nombre incalculable de scooters et petites motos est
impressionnant. On se félicite alors de pouvoir se faufiler en douceur. Ici,
tout le monde roule à deux roues : les familles chargées de nourrissons, de
victuailles et d’enfants, les jolies touristes en tenue légère qui filent d’un
brunch healthy à un cours de yoga, ou encore les Australiens bodybuildés qui
courent pousser de la fonte. Même les ouvriers transportent des tuyaux immenses
sur leur petite brêle. Un joyeux désordre où chacun porte son short, ses tongs
et, son t-shirt réglementaire. Attention au crash ! Le port du casque ?
Peu respecté, ce qui offre aux forces de sécurité locales une belle occasion de
récupérer un billet auprès des touristes inconscients. Classique.
Bref, ici on se la coule douce entre surf et smoothies, bières au coucher de
soleil et clubs de plage. Le pays du sport et de la belle vie, instagrammable à
souhait.
Mais l’aventure commence vraiment lorsque je récupère la team de
Mono500. On file aux aurores vers le nord de l’île, échappant instantanément à
la civilisation. Le contraste est saisissant : rizières à perte de vue, paysans
en costumes traditionnels coiffés de chapeaux coniques en feuilles de latanier
qui pataugent dans la boue en poussant leurs motoculteurs. Les hérons garde-boeufs,
ces compagnons de labeur, suivent les hommes pour picorer les vers. Certains
disent qu’ils sont liés à Dewi Sri, la déesse du riz, mais leur présence est en
fait le triste héritage d’une histoire sombre des années 60.
Restons sur de bonnes vibes et continuons le périple. Les petites
routes au bitume impeccable serpentent à travers l’île. Partout, des temples
hindouistes en pierre sombre se dressent à ciel ouvert, finement sculptés et
ornés de dorures. Ici, les divinités vont et viennent, honorées lors des
innombrables cérémonies. Bali s’offre langoureusement aux visiteurs, et pour
nous motards, c’est un terrain de jeu idéal, quel que soit le niveau. Les
couchers de soleil sur les plages de sable noir face à l’océan Indien sont à
voir au moins une fois dans sa vie.
Cap à l’est ! Après quelques heures de ferry, nous débarquons à
Lombok, dans un univers différent. Ici, l’Islam remplace l’hindouisme :
mosquées au lieu de temples, voiles sur les visages féminins. Mais peu importe
les croyances, la gentillesse et l’accueil restent inchangés. L’île est plus
sauvage, épargnée par le tourisme de masse et l’urbanisation galopante. La
route côtière, avec ses lacets surplombant l’eau turquoise, est tout simplement
magique.
Un speedboat rustique mais authentique nous emmène ensuite vers
les « Gili Islands ». Pour une fois, elles sont désertes. On plonge au milieu
de coraux éclatants et de tortues marines majestueuses. L’impression de nager
dans un aquarium.
De retour sur un ferry pour continuer l’aventure, je fuis la
cabine glaciale où le dernier Alien hurle à plein volume. En quête de calme, je me
retrouve dans le poste de pilotage à savourer une mangue avec le capitaine et
son équipage, qui me laissent même prendre la barre pour la photo !
Nous débarquons ensuite à Sumbawa, une île agricole et sauvage.
Rouler ici est magique : des jungles d’arbres gigantesques, des lianes et des
routes bordées de petits singes nerveux dès qu’on ose croiser leur regard. Les
vagues hypnotiques du chant des insectes résonnent comme un opéra naturel.
Incroyable.
Pour finir, nous prenons à nouveau un speedboat au petit matin
pour une plongée hors du commun. Après une heure et demie à naviguer sur une
mer d’huile, nous rejoignons un bateau de pêcheur qui rejette du krill à l’eau.
Quelques instants plus tard, les seigneurs des lieux arrivent : trois
requins-baleines tournent autour de nous. Une danse majestueuse et silencieuse
que je ne suis pas près d’oublier. Là, au milieu de l’océan Indien, loin de
toute terre, ces géants glissent autour de nous avec une élégance rare avant de
s’enfoncer dans les profondeurs sombres.
Notre périple devait nous mener jusqu’au parc national de Komodo,
mais le volcan Lewotobi Laki-Laki en a décidé autrement. En pleine éruption, il
force les autorités à évacuer des milliers de personnes. Promis, nous
reviendrons quand la montagne furieuse sera apaisée, pour enfin saluer ces
fameux dragons préhistoriques.
Ce voyage restera gravé dans ma mémoire : un moment de paix hors
du temps, riche de rencontres, de rires et de découvertes. Mono500 et son boss
Gauthier Deschamps ont le chic pour dégoter les meilleurs spots et réserver des
surprises aux aventuriers, débutants comme confirmés. Comme d’habitude, je
repars avec des centaines d’images sur mon disque dur… et encore plus dans la
tête.
Je vous invite vivement à aller jeter un œil au site : www.mono500.com mais attention, préparez votre passeport !
“The Great Escape, from one island to another”
A Motorcycle Journey Through Indonesia by Mono500
Welcome to Indonesia!
Among all the countries I’ve had the privilege to visit and explore on a motorcycle, Indonesia undoubtedly offers the warmest welcome. Everyone here seems to be in a good mood, wearing a broad smile that is simply contagious. Riding my little Honda 150cc, I’m captivated by this singular moment. This will forever be etched in my memory: joyous hours spent navigating winding roads flanked by terraced rice paddies or the wild shores of the Bali Sea. The humor and easygoing nature of the locals instantly make you feel at ease, surrounded by an atmosphere of serenity and safety—a mindset that might inspire some Westerners still trapped in their superiority complexes.
Motorcycles here are almost exclusively small displacement models. The government imposes heavy taxes on larger engines, so riders stick to 125cc, 150cc, or 250cc bikes. Initially skeptical, I quickly realized these machines are perfectly suited to the playground before us. While the engine struggles on steep volcanic climbs, overall, the experience is pure joy.
On Bali, particularly in the bustling southern city, traffic is chaotic. The sheer number of scooters and small motorcycles is astounding. You’ll be grateful for the ability to gently weave through the madness. Here, everyone rides on two wheels: families loaded with infants, groceries, and kids, stylish tourists in breezy attire darting between yoga classes and healthy brunches, and even muscle-bound Australians on their way to the gym. Laborers haul enormous pipes on tiny bikes. It’s a lively mess where everyone sports shorts, flip-flops, and the standard t-shirt. Beware of collisions! Helmets are rarely worn, giving local authorities a handy excuse to fine careless tourists. Classic.
In short, life here flows easily between surfing and smoothies, sunset beers, and beach clubs. It’s the land of sports and the good life, tailor-made for Instagram.
The real adventure begins when I meet the Mono500 team. At dawn, we ride north, escaping civilization in an instant. The contrast is striking: endless rice paddies, farmers in traditional outfits and conical palm-leaf hats wading through mud as they guide their plows. Egrets follow them, pecking for worms. Some say these birds are linked to Dewi Sri, the goddess of rice, though their presence stems from a darker chapter in history from the 1960s.
Let’s keep the positive vibes and continue the journey. Pristine roads snake through the island. Everywhere, dark stone Hindu temples rise under open skies, intricately carved and adorned with gold. Here, the gods come and go, honored in countless ceremonies. Bali seduces its visitors, and for us motorcyclists, it’s a perfect playground for all skill levels. Sunsets over black sand beaches facing the Indian Ocean are a sight to witness at least once in a lifetime.
Eastward bound! After a few hours on a ferry, we land in Lombok, a different world. Here, Islam replaces Hinduism: mosques instead of temples, veiled women in place of sarong-clad locals. But regardless of beliefs, kindness and hospitality remain constant. The island is wilder, untouched by mass tourism and rampant urbanization. The coastal road, with its twists and turns overlooking turquoise waters, is simply magical.
A rustic yet authentic speedboat then whisks us to the Gili Islands. For once, they’re deserted. Diving among vibrant corals and majestic sea turtles feels like swimming in an aquarium.
Back on a ferry, I escape the freezing cabin where the latest Alien movie blares at full volume. Seeking peace, I join the captain and his crew in the wheelhouse, savoring a mango they share. They even let me take the helm for a photo op!
Next, we arrive in Sumbawa, an agricultural and untamed island. Riding here feels enchanting: jungles with towering trees, vines, and roads lined with skittish monkeys that avoid eye contact. The hypnotic symphony of insect songs echoes like a natural opera. Incredible.
To wrap up, we set out on another early-morning speedboat ride for an extraordinary dive. After an hour and a half on glassy seas, we meet a fishing boat tossing krill into the water. Moments later, the lords of the sea appear: three whale sharks circle us. Their majestic, silent dance is unforgettable. Here, in the middle of the Indian Ocean, far from land, these giants glide gracefully around us before vanishing into the dark depths.
Our journey was supposed to end at Komodo National Park, but the Lewotobi Laki-Laki volcano had other plans. Amidst its eruption, authorities evacuated thousands of people. We promise to return once the fiery mountain calms down to finally greet the famed prehistoric dragons.
This trip will remain etched in my memory: a timeless moment of peace, rich with encounters, laughter, and discoveries. Mono500 and its founder Gauthier Deschamps have a knack for finding the best spots and surprising adventurers, whether beginners or seasoned riders. As always, I leave with hundreds of images stored on my hard drive… and even more in my mind.
I wholeheartedly invite you to check out the website: www.mono500.com, but be warned—have your passport ready!