SANDRAIDERS
January 13, 2025(text in French, then English, please scroll down if you’re interested)
Sandraiders 2023
Encore une fois, je suis parti explorer les pistes du Maroc, avec une bande de potes, certains rencontrés lors d’éditions précédentes, d’autres issus de la sphère moto en Europe. Tous animés par la même passion, bourrés d’énergie et de bienveillance.
Il y a Yannick, le champion de VTT ancien de chez Red Bull, Julien, « l’Américain », Stephan, le pilote émérite, passionné de XR et de tout-terrain, Julien le mécano 4X4, Vianney le mec pointu, Jean le poète, Vahan le rugbyman hypersolide et Matéo, l’éternel ado.
C’est une petite bande dans la grande bande des 120 pilotes qui prendront le départ de Marrakech direction Erfoud, en 7 longues étapes, ce matin du 29 mai 2023.
Pour ceux qui ne connaissent pas, le Sandraiders c’est un raid « Dakar Revival » issu des mythiques années de Thierry Sabine.
On nage en plein dans les années 80.
Tenues, motos, esprit.
On recrée, le temps d’une grosse semaine, un vrai raid africain de l’époque avec des motos « period correct » uniquement. Du XR 600 à la XLM en passant par le fameux Dominator ou encore les Suzuki DRZ. On remarque que d’année en année, les participants se prennent de plus en plus au jeu et que le paddock s’étoffe de machines toujours plus superbement préparées.
L’organisation, Soloraids, dirigée par Pep Segura un ancien pilote de rallye Catalan, s’occupe de la logistique, de la sécurité et de la route, pour offrir une véritable expérience de rallye-raid immersive.
Lui et son équipe toujours très déterminée, récupère les motos de chacun en Europe quelques semaines avant le départ. Ils gèrent ainsi la longue route jusqu’au point de départ et les pénibles formalités douanières. Le client n’a plus qu’à prendre un vol sans bagage et récupère sa monture et sa malle de matériel en arrivant à l’hôtel.
Les hôtels sont bien sur inclus dans le package global. Ce sont des établissements de grande taille pouvant accepter l’énorme team ainsi que les nombreux véhicules. On passe à côté du charme des petits logements familiaux, souvent très anciens, traditionnels et vraiment authentiques. Mais les 120 pilotes ajoutés à la trentaine de membres du staff demandent une sérieuse capacité d’accueil. En plus des 120 motos, on doit pouvoir garer deux buggys, les 4X4 d’assistance, les 4X4 des médecins, un poids-lourd et les deux énormes camions d’assistance raid, rouges écarlate et montés sur des roues énormes.
L’un d’eux est notamment destiné à se transformer en garage mécanique le soir en arrivant à la fin de l’étape. Les deux pans latéraux de sa remorque s’ouvrent, permettant ainsi d’installer un garage mécanique mobile et éphémère. Le groupe électrogène fourni l’énergie nécessaire pour alimenter poste à souder, éclairages et autres outils électriques.
La mécanique est une partie importante du voyage. A la fin de chaque étape, le pilote se doit de prendre soin de sa moto, de vérifier les éléments essentiels, comme le nettoyage du filtre à air et l’appoint d’huile moteur, mais aussi de gérer des problèmes plus importants qui pourraient subvenir.
A cette fin, une vraie team de mécaniciens est à disposition afin d’aider les personnes qui ont détecté les problèmes les plus graves. Tout ce petit monde est dirigé par un personnage haut en couleurs, grand pratiquant d’escalade en montagne, mécanicien sur le Dakar, j’ai nommé Pelut. Je vous invite à suivre ses aventures sur Instagram : @pelutwall
Sans jamais s’avouer vaincus, ils sont capables de démonter entièrement une grosse Africa-Twin afin de la remettre en état de marche et travailler sans relâche jusque tard dans la nuit, pour que le pilote puisse repartir le lendemain à l’assaut des pistes. On peut vraiment leur rendre hommage, car très vite, l’équipe est débordée. Dès le premier jour, les vieilles machines souffrent sur les pistes chaotiques et la liste des réparations diverses et variées s’allonge de manière exponentielle.
Le premier jour sera composé d’une longue étape entre Marrakech et Taroudant, à travers la chaine montagneuse de l’Atlas et ses magnifiques paysages arides, ses routes vertigineuses, ses villages isolés. On s’arrête avec mon ami Julien « L’Américain » pour se détendre un peu et faire refroidir les machines, dans un petit village perdu, construit de briques de terre rouge. On y rencontre une joyeuse bande de gamins sortant de l’école. Ils montent sur les motos, essaient casques et lunettes. Ils ne parlent pas français donc la communication est réduite mais nous passons un moment extra en leur compagnie. Nos copains nous rejoignent, il est l’heure de prendre congé et de gratifier les mômes d’un beau wheeling de Stephan en guise d’adieu !
Ils sont aux anges !
Le lendemain, c’est reparti pour la montagne et ses routes de cailloux et de poussière. Les points de vue sont tous plus incroyables les uns que les autres. J’ai envie de m’arrêter toutes les deux minutes pour faire une photo. Mais il faut garder le rythme tout de même si je veux arriver avant la nuit ! Ici il y a plusieurs façons de faire quant à la manière de mener son aventure. Certains groupes partent tôt et arrivent tôt à l’hôtel. Nous on décolle dans les premiers et on arrive bons derniers, profitant des pistes au maximum, des jolis cafés de bord de route, de l’incontournable thé à la menthe, de côtelettes de mouton grillées et de succulents tagines. J’en profite aussi pour shooter les autres participants en action, capturer des portraits, discuter avec les uns et les autres… filer un coup de main si nécessaire.
En passant devant une grosse structure de béton, Yannick Granieri, notre légende du VTT, ne peut s’empêcher de vouloir sauter par-dessus. Challenge immédiatement relevé par Stephan, pilote tout-terrain accompli et excellent trialiste. En résulte une session photo improvisée et de jolies cascades parfaitement maitrisées. On repart.
On commence à descendre de l’autre côté de la chaine de l’Atlas et la température remonte aussitôt à mesure que l’altitude se réduit. On était bien là-haut et dorénavant, ce sera sous 40°c minimum que nous continuerons notre périple.
Arrêt station essence improvisée. Dans cette région reculée, il n’y a pas ou très peu de stations construites, alors des locaux s’occupent de l’approvisionnement à la sortie d’un village. Le prix est en fonction de la rareté mais nous n’avons pas le choix si nous voulons rejoindre Tissint et le bivouac de tentes berbères qui nous attend.
La matinée suivante de déroule sans encombre dans un paysage assez plat et monotone, composé de petits cailloux et de terre rouge sablonneuse. Il faut garder l’esprit vif malgré tout, car des pièges dangereux sont disséminés un peu partout. Une grosse pierre ici, une cassure profonde et épaisse là, un troupeau de dromadaires nonchalant, un véhicule en contre-sens… Bref, un maximum d’obstacles à éviter si l’on veut terminer et rentrer en bonne santé !
En fin de matinée, nous sommes sous une soudaine tempête de sable. Des vents violents déplacent des tonnes et des tonnes de sable, cinglant le visage, s’infiltrant partout, asséchant les lèvres.
Les choses se compliquent donc assez vite. La route est moins évidente à suivre, les pièges mieux cachés. Le groupe doit se resserrer et être attentif les uns aux autres. On commence à apercevoir les premiers sables du Sahara.
Très vite, ce ne sera que sable sous différentes formes. Du rigide, du très mou, en l’air comme par terre. Au pilote de bien repérer sa trace et d’appréhender le terrain correctement s’il veut éviter les mauvaises surprises.
Et encore un arrêt station essence improvisée pour finalement une arrivée rassérénante au bivouac.
Après une bonne nuit de sommeil réparatrice et un solide petit déj, voici notre petite équipe prête pour une belle journée sportive sous un soleil de plomb. On jette les sacs dans les camions, un coup de kick ou de démarreur pour les malins et c’est parti !
Ici, peu d’ombre, peu de fraicheur. Il faut donc penser à s’hydrater un maximum et à faire attention aux petits détails qui changent tout.
La semaine dernière, un pilote du nord de l’Europe est décédé sur le lac Iriki, des suites de déshydratation, tout seul à l’ombre de sa moto, pendant une course. La nouvelle marque les esprits et les membres de l’organisation nous interpellent à ce sujet pendant le briefing matinal.
Un mot clef : « Hydratez-vous ! »
Je dois engloutir entre 5 et 6 litres d’eau pendant la journée. J’enlève très peu mon casque pour garder un maximum l’humidité de ma transpiration, je me mets à l’ombre un maximum quand je m’arrête et évite de trop gesticuler. Mais bon, il me faut bien prendre des photos quand même ! On fait une pause déjeuner dans un lieu que j’ai déjà visité un paquet de fois. C’est un petit restaurant planté au milieu d’une zone franchement peu accueillante, de sable et de soleil torride tout au long de l’année. L’intérieur est très sombre, car seules de minuscules fenêtres laissent entrer un peu de lumière. Il y fait extrêmement chaud mais nous y sommes tout de même protégés des rayons mordants du soleil. Certains se reposent dehors sur la terrasse couverte. Les visages sont marqués par la fatigue et la chaleur.
Après un bon repas, servi très chaud, il faudra bien repartir !
Et courageusement, nous grimpons sur nos machines.
La piscine de l’hôtel nous attend les bras ouverts ! Avec délectation, nous y plongeons nos corps fatigués puis remontons sur nos motos à la recherche d’un atelier de soudure pour la moto de « L’Américain » qui, fidèle à ses habitudes, a besoin d’un peu d’amour. Dans le village, nous rencontrons une joyeuse bande de jeunes qui essaient nos motos pour leur plus grand plaisir !
La cinquième étape nous fera quitter le sable pour rejoindre de nouveau un terrain plus caillouteux. On a l’impression de rouler dans un monde sans forme ni fin. Le ciel est encore jaune de tempête de sable. On ne distingue pas vraiment la limite entre ciel et terre. La température reste comme toujours très élevée. Je roule beaucoup tout seul cette journée-là, suivant mon Tripy, sorte de Roadbook électronique. Je m’arrête de temps en temps faire des images, essayant de capturer ce paysage où tout semble si lointain, si gigantesque.
Jour 06, c’est l’étape marathon. Pep, l’organisateur, propose deux variantes. Une étape de 250 km et une de 380 km. Évidemment nous prenons la deuxième option ! On n’est pas venu ici pour se la jouer facile tout de même ! Et puis, une étape de l’ancien « Paris-Dakar », ça ne se refuse pas !
Dès les premiers kilomètres, on se perd et on se retrouve séparés en deux groupes. La poussière est telle qu’on ne voit pas à 3 mètres ! Et les deux devants sont de sacrés pilotes, rapides et endurants. Une fois séparés, c’est trop tard ! Il faut avancer. Pas d’inquiétude cependant, car les motos sont toutes équipées de balises géolocalisées permettant à l’organisation de nous localiser en permanence. Un bouton permet aussi au pilote d’appeler médecins ou mécaniciens selon les besoins (par signal uniquement – pas de communication orale possible).
Bref, ici les courbes montagneuses sont superbes. Les canyons grandioses. On a bien fait de partir à l’aube pour profiter de cette lumière magique et d’une relative fraicheur.
Vers midi, on déboule sur un grand plateau battu par les vents. Le fameux Lac Iriki. Grand espace de plusieurs centaines de kilomètres carrés. Hostile et magnifique.
On s’arrête faire des photos sur une crête, avec Yannick et les deux Juliens. Le spot est invraisemblable. Là encore, la sensation de rouler sur une autre planète m’assaille. Je suis sur Mars !!
En reprenant la piste, une sérieuse tempête de sable s’abat de nouveau sur notre petit groupe. Voilà un moment que nous n’avons croisé personne. Nous déjeunons dans une auberge que je reconnais alors comme un endroit dans lequel j’avais dormi avec mes frères et mes parents quand j’avais treize ans ! Incroyable ! Que de souvenirs d’enfance qui remontent. Je me souviens de ces hommes du désert tout enturbannés, assis en rond, fumant du kif et jouant de la musique jusque tard dans la nuit avec nous. C’était magique !
Le fesh-fesh après met tout le monde à l’épreuve, surtout ceux qui n’ont pas l’habitude de ces zones de sable extrêmement mou. On aide notre copain Vahan qui peine avec sa Dominator. Il est pas mal tombé et sa moto est toute abimée, scotchée et rafistolée tant bien que mal. Son moteur est plein de sable, le filtre en vomi littéralement. Elle ne marche quasiment plus. Il a mal à la jambe et on se rendra compte le soir qu’elle est clairement cassée au niveau du péroné ! Le gars a souffert en silence et a terminé l’étape sur sa moto !
Folie ou courage ?
Une bonne dose des deux je crois !
Pour terminer notre voyage en beauté, Pep a organisé avec l’aide de Jordi Arcarons, légende des « Dakar » de l’époque et team manager chez Yamaha, une belle sortie dans les hautes dunes du Sahara. La sensation est inégalable et bien entendu requiers un certain niveau de pilotage et si possible une moto puissante et légère.
Autant dire que le voyage n’est pas le même pour le débutant en twin trop lourd et peu agile que pour l’expert en XR400 !!!
On y croise quelques spécimens de dromadaires. Des animaux un peu farouches mais pas agressifs du tout, qui me semblent sortis tout droit d’un film de « Star-Wars ».
La conduite dans le sable et les dunes est vraiment épuisante. Quand la moto roule et qu’on garde une certaine vélocité, tout va bien mais gare à la chute ! Lorsqu’il faut déplacer, relever ces lourdes machines et parfois beaucoup kicker pour les démarrer, l’énergie file très vite ! La surchauffe guette le pilote malchanceux ! On s’essouffle beaucoup plus rapidement que d’habitude, un peu comme un alpiniste à 5000 mètres luttant avec ses crampons et son piolet !
La dextérité et la stratégie sont donc de mise.
Ce voyage restera différent des autres car le nombre de participants a augmenté drastiquement, pour atteindre quasiment le maximum de la capacité d’accueil de l’organisation. Loin d’être un point négatif comme on pourrait l’imaginer, le fait de rouler et de vivre avec 120 pilotes toute une semaine à dégagé un véritable esprit de camaraderie, de savoir-vivre et de bienveillance. L’entraide, les rires et la bonne humeur sont les mots clefs de cette aventure ensablée, sportive et engagée ! Mais une fois qu’on y a gouté, on en redemande.
Pep ouvre de nouvelles routes, explore de nouveaux horizons et proposera très bientôt une autre variante du raid mais en Tunisie cette fois.
Infos :
Instagram : @sandraiders
Web : https://sandraiders.com/en/sandraiders-a-life-changing-adventure/
Sandraiders 2023
Once again, I headed off to explore the Moroccan trails with a bunch of friends, some of whom I’d met on previous editions, others from the motorcycle scene in Europe. All driven by the same passion, full of energy and goodwill.
There’s Yannick, the former Red Bull mountain bike champion, Julien, “the American”, Stephan, the experienced rider, XR and off-road enthusiast, Julien the 4X4 mechanic, Vianney the sharp guy, Jean the poet, Vahan the hyper-solid rugby player and Matéo, the eternal teenager.
It’s a small band within the big band of 120 drivers who will set off from Marrakech towards Erfoud, in 7 long stages, on the morning of May 29, 2023.
For those who don’t know, the Sandraiders is a “Dakar Revival” raid from the legendary Thierry Sabine years. We’re right back in the 80s.
Outfits, bikes, spirit. For a whole week, we recreate a real African raid of the era, using only period-correct motorcycles. From the XR 600 to the XLM, from the famous Dominator to the Suzuki DRZ. It’s clear that, year after year, the participants are getting more and more into the game, and the paddock is filled with ever more superbly prepared machines.
The organization, Soloraids, headed by Pep Segura, a former Catalan rally driver, takes care of logistics, safety and the route, to offer a truly immersive rally-raid experience.
He and his determined team collect everyone’s bikes in Europe a few weeks before the start. They then manage the long drive to the departure point and the arduous customs formalities. All the customer has to do is take a flight without luggage, and pick up his bike and trunk of equipment upon arrival at the hotel.
Hotels are of course included in the overall package. These are large establishments that can accommodate the huge team and numerous vehicles. What you miss is the charm of the small, family-run accommodations, often very old, traditional and truly authentic. But the 120 drivers plus the 30 or so staff members require a serious welcome capacity. In addition to the 120 bikes, there must be room for two buggies, the assistance 4X4s, the doctors’ 4X4s, a heavyduty truck and the two enormous raid assistance trucks, scarlet red and mounted on huge wheels.
One of these is destined to be transformed into a mechanical garage at the end of the stage in the evening. The two sides of the trailer can be opened to create a mobile, temporary mechanical repair shop. The generator provides the energy needed to power the soldering station, lights and other electrical tools.
Mechanical maintenance is an important part of the trip. At the end of each stage, the rider has to take care of his bike, checking the essentials such as cleaning the air filter and topping up the engine oil, but also dealing with any more serious problems that may arise.
To this end, a proper team of mechanics is on hand to help those who have detected the most serious problems. The whole crew is led by Pelut, a colorful character who is an avid mountain climber and Dakar mechanic. I invite you to follow his adventures on Instagram: @pelutwall
Always determined, they can completely dismantle a big Africa-Twin and put it back into working order, working tirelessly until late into the night, so that the rider can hit the trails again the next day. We can really pay them tribute, because the crew was soon completely overwhelmed. From the very first day, the old machines suffer on the chaotic tracks, and the list of various repairs grows exponentially.
The first day consists of a long stage between Marrakech and Taroudant, through the Atlas Mountain range with its magnificent arid landscapes, vertiginous roads and isolated villages. We stop with my friend Julien “The American” to relax a bit and cool down the machines, in a small village in the middle of nowhere, built of red mud bricks. Here we meet a happy bunch of kids just out of school. They climb on the bikes and try on helmets and goggles. They don’t speak French, so communication is limited, but we have a great time with them. Our buddies join us, and it’s time to say goodbye, with Stephan giving the kids a beautiful wheelie to say farewell!
They’re over the moon!
The next day, it’s back to the mountains and their rocky, dusty roads. The points of view are all more incredible than the last. I want to stop every two minutes to take a photograph. But I have to keep up the rhythm if I want to get there before dark!
There are several ways to proceed on this adventure. Some groups leave early and arrive early at the hotel. We leave first and arrive last, making the most of the trails, the pretty roadside cafés, the inevitable mint tea, grilled mutton chops and succulent tagines. I also take the time to shoot the other participants in action, snap portraits, chat with each other… lend a hand if necessary.
As we pass a large concrete structure, Red Bull mountain bike legend Yannick Granieri can’t help but want to jump over it. A challenge immediately taken up by Stephan, an accomplished off-road rider and excellent triallist. The result is an impromptu photo session and some perfectly mastered stunts. Off we go again.
We start to descend on the other side of the Atlas range and the temperature immediately rises as we reduce altitude. We were fine up there, and from now on we’ll be continuing our journey in temperatures of at least 40°C.
Improvised gas station stop. Over there, there are few or no stations built, so some locals take care of the supply on the outskirts of a village. The price depends on supply, but we have no choice if we want to reach Tissint and the Berber tent bivouac that awaits us.
The next morning passes smoothly over a flat, monotonous landscape of small pebbles and sandy red earth. You have to keep a sharp mind though, as dangerous traps are scattered everywhere. A large stone here, a deep, thick break there, a nonchalant herd of camels, a vehicle going the wrong way… In short, a maximum of things to avoid if you want to finish and come back in good health!
At the end of the morning, we find ourselves in a sudden sandstorm. Violent winds move tons and tons of sand, scouring the face, seeping everywhere and drying out the lips.
Things get complicated pretty quickly. The route is less easy to follow, the traps better hidden. The group has to stick together and watch out for each other. The first glimpses of Saharan sand begin to appear. Before long, it’s all sand in different forms. Rigid, very soft, in the air and on the ground. If you want to avoid unpleasant surprises, it’s up to the driver to find his bearings and understand the terrain correctly.
And yet another impromptu gas station stop for a comforting arrival at the bivouac.
After a good night’s sleep and a hearty breakfast, our little team is ready for a great day of sport under a blazing sun. We throw the bags into the trucks, hit the kick or the electric starter for the clever ones, and off we go!
There’s little shade here, and not much coolness. That’s why you need to keep as hydrated as possible and pay attention to the little details that make all the difference.
Last week, a rider from northern Europe passed away on Lake Iriki as a result of dehydration, alone in the shade of his motorcycle during a race.
The news left an indelible impression, and members of the organization spoke to us about it during the morning briefing. One key word: ” Stay hydrated!”
I must gulp down between 5 and 6 liters of water every day. I don’t take off my helmet much, to keep my sweat as moist as possible, I put myself in the shade as much as possible when I stop and avoid gesticulating too much. But I still have to take photos!
We take a lunch break in a place I’ve already visited a bunch of times. It’s a small restaurant planted in the middle of a frankly unwelcoming area of sand and scorching sun all year round. The interior is very dark, with only tiny windows letting in a little light. It’s extremely hot, but we’re protected from the sun’s biting rays. Some of us are resting outside on the covered terrace. Faces are marked by fatigue and heat.
After a good meal, served very hot, we have to get going again!
And bravely, we climb back on our machines.
The hotel pool awaits us with open arms! With relish, we plunge our tired bodies into it, then get back on our bikes in search of a welding shop for Julien’s machine, which needs a little love. In the village, we meet a merry band of kids who try out our bikes, much to their delight!
The fifth stage takes us out of the sand and back onto stonier terrain. We feel as if we’re riding in a world without form or end. The sky is still yellow from the sandstorm. You can’t really see the boundary between heaven and earth. As always, the temperature remains very high. I ride a lot on my own that day, following my Tripy, a sort of electronic roadbook. I stop from time to time to take pictures, trying to capture this landscape where everything seems so far away, so gigantic.
Day 06 is the marathon stage. Pep, the organizer, proposes two variants. A 250 km stage and a 380 km stage. Naturally, we take the second option! We didn’t come here to take it easy! Besides, a stage of the old “Paris-Dakar” is not to be refused!
From the very first kilometers, we got lost and found ourselves split into two groups. The dust is so thick you can’t see 3 metres! And the two at the front are fast, hard-working riders. Once separated, it’s too late! It’s time to move on. Don’t worry, though, as the bikes are all fitted with geolocation beacons, enabling the organizers to locate us at all times. A button also allows the rider to call doctors or mechanics as needed (by signal only - no verbal communication possible).
The mountain curves here are superb. The canyons are grandiose. It’s a good thing we set off at dawn to take advantage of this magical light and relative coolness.
Around midday, we arrive on a large, windswept plateau. The famous Lake Iriki. A vast space covering several hundred square kilometers. Hostile and magnificent.
We stop to take photos on a ridge with Yannick and the two Juliens. The spot is unbelievable. Here again, the sensation of riding on another planet assails me. I’m on Mars!
As we set off again, a serious sandstorm hit our little group. It’s been a while since we’ve seen anyone. We have lunch at an auberge that I recognize as a place where I slept with my brothers and parents when I was thirteen! Amazing! So many childhood memories come flooding back. I remember these desert men all turbaned up, sitting in a circle, smoking kif and playing music late into the night with us. It was magical!
The fesh-fesh afterwards puts everyone to the test, especially those who aren’t used to these extremely soft sandy areas. We help our friend Vahan who’s struggling with his Dominator. He’s had quite a few falls and his bike is all battered, taped up and patched up as best he can. His engine is full of sand, and the filter is literally puking. It hardly works anymore. His leg hurts, and we’ll find out in the evening that it’s clearly broken at the fibula! The guy suffered in silence and finished the stage on his bike!
Madness or courage?
A good dose of both, I think!
To round off our trip in style, Pep organized, with the help of Jordi Arcarons, a “Dakar” legend at the time and Yamaha team member, a beautiful ride in the high dunes of the Sahara. The sensation is unequalled, and of course requires a certain level of riding ability and, if possible, a light, powerful motorcycle.
In other words, the trip isn’t the same for the beginner on a heavy, nimble twin as it is for an expert on a XR400!
We come across a few specimens of dromedary. They’re a little shy, but not aggressive at all, and seem to me to have come straight out of a Star Wars film.
Driving through the sand and dunes is really exhausting. When the bike’s moving and you’re keeping a certain speed, everything’s fine, but watch out if you fall! When you have to move and lift these heavy machines, and sometimes kick them hard to start them up, the energy drains very quickly! Overheating sets in! You run out of breath much more quickly than usual, a bit like a mountaineer at 5000 metres struggling with crampons and pick!
It’s all about dexterity and strategy!
This trip was different from all the others in that the number of participants increased drastically, reaching almost the organization’s maximum capacity. Far from being a negative point as one might imagine, the fact of riding and living with 120 riders for a whole week gave rise to a real spirit of camaraderie, good manners and goodwill. Mutual aid, laughter and good humor are the key words of this sandy, sporting and committed adventure! But once you’ve had a taste, you’ll want more.
Pep is opening up new roads, exploring new horizons, and will soon be offering another variant of the raid, this time in Tunisia.
Infos :
Instagram : @sandraiders
Web : https://sandraiders.com/en/sandraiders-a-life-changing-adventure/