« L’échappée d’Île en Île »
Un voyage à moto en Indonésie, par Mono500
Bienvenue en Indonésie !
Parmi tous les pays que j’ai eu la chance de visiter et de parcourir à moto,
l’Indonésie est sans doute celui où l’accueil est le plus chaleureux. Personne
ici ne semble jamais de mauvaise humeur, et le large sourire qu’arbore chacun
est contagieux. Je roule, béat, sur ma petite Honda 150cc, absorbé par ce
moment unique. C’est clairement ce souvenir que je garderai à jamais : des
heures heureuses à explorer des routes sinueuses longeant des rizières en
terrasses ou les côtes sauvages de la mer de Bali. L’humour et la décontraction
des habitants vous mettent immédiatement à l’aise, dans une atmosphère de
sérénité et de sécurité. Un état d’esprit qui, soit dit en passant, donnerait
matière à réflexion à certains occidentaux encore prisonniers de leur complexe
de supériorité.
Ici, les motos sont presque exclusivement de petites cylindrées.
Le gouvernement impose en effet de lourdes taxes sur les grosses motorisations.
Résultat : on roule sur des 125, 150 ou 250 cm³. Dubitatif au début, je réalise
vite que ces engins sont parfaitement adaptés au terrain de jeu qui s’offre à
nous. Le moteur peine un peu sur les montées raides à flanc de volcans, mais
dans l’ensemble, c’est un régal.
Sur Bali, et plus particulièrement dans la grande ville du sud, le
trafic est infernal. Le nombre incalculable de scooters et petites motos est
impressionnant. On se félicite alors de pouvoir se faufiler en douceur. Ici,
tout le monde roule à deux roues : les familles chargées de nourrissons, de
victuailles et d’enfants, les jolies touristes en tenue légère qui filent d’un
brunch healthy à un cours de yoga, ou encore les Australiens bodybuildés qui
courent pousser de la fonte. Même les ouvriers transportent des tuyaux immenses
sur leur petite brêle. Un joyeux désordre où chacun porte son short, ses tongs
et, son t-shirt réglementaire. Attention au crash ! Le port du casque ?
Peu respecté, ce qui offre aux forces de sécurité locales une belle occasion de
récupérer un billet auprès des touristes inconscients. Classique.
Bref, ici on se la coule douce entre surf et smoothies, bières au coucher de
soleil et clubs de plage. Le pays du sport et de la belle vie, instagrammable à
souhait.
Mais l’aventure commence vraiment lorsque je récupère la team de
Mono500. On file aux aurores vers le nord de l’île, échappant instantanément à
la civilisation. Le contraste est saisissant : rizières à perte de vue, paysans
en costumes traditionnels coiffés de chapeaux coniques en feuilles de latanier
qui pataugent dans la boue en poussant leurs motoculteurs. Les hérons garde-boeufs,
ces compagnons de labeur, suivent les hommes pour picorer les vers. Certains
disent qu’ils sont liés à Dewi Sri, la déesse du riz, mais leur présence est en
fait le triste héritage d’une histoire sombre des années 60.
Restons sur de bonnes vibes et continuons le périple. Les petites
routes au bitume impeccable serpentent à travers l’île. Partout, des temples
hindouistes en pierre sombre se dressent à ciel ouvert, finement sculptés et
ornés de dorures. Ici, les divinités vont et viennent, honorées lors des
innombrables cérémonies. Bali s’offre langoureusement aux visiteurs, et pour
nous motards, c’est un terrain de jeu idéal, quel que soit le niveau. Les
couchers de soleil sur les plages de sable noir face à l’océan Indien sont à
voir au moins une fois dans sa vie.
Cap à l’est ! Après quelques heures de ferry, nous débarquons à
Lombok, dans un univers différent. Ici, l’Islam remplace l’hindouisme :
mosquées au lieu de temples, voiles sur les visages féminins. Mais peu importe
les croyances, la gentillesse et l’accueil restent inchangés. L’île est plus
sauvage, épargnée par le tourisme de masse et l’urbanisation galopante. La
route côtière, avec ses lacets surplombant l’eau turquoise, est tout simplement
magique.
Un speedboat rustique mais authentique nous emmène ensuite vers
les « Gili Islands ». Pour une fois, elles sont désertes. On plonge au milieu
de coraux éclatants et de tortues marines majestueuses. L’impression de nager
dans un aquarium.
De retour sur un ferry pour continuer l’aventure, je fuis la
cabine glaciale où le dernier Alien hurle à plein volume. En quête de calme, je me
retrouve dans le poste de pilotage à savourer une mangue avec le capitaine et
son équipage, qui me laissent même prendre la barre pour la photo !
Nous débarquons ensuite à Sumbawa, une île agricole et sauvage.
Rouler ici est magique : des jungles d’arbres gigantesques, des lianes et des
routes bordées de petits singes nerveux dès qu’on ose croiser leur regard. Les
vagues hypnotiques du chant des insectes résonnent comme un opéra naturel.
Incroyable.
Pour finir, nous prenons à nouveau un speedboat au petit matin
pour une plongée hors du commun. Après une heure et demie à naviguer sur une
mer d’huile, nous rejoignons un bateau de pêcheur qui rejette du krill à l’eau.
Quelques instants plus tard, les seigneurs des lieux arrivent : trois
requins-baleines tournent autour de nous. Une danse majestueuse et silencieuse
que je ne suis pas près d’oublier. Là, au milieu de l’océan Indien, loin de
toute terre, ces géants glissent autour de nous avec une élégance rare avant de
s’enfoncer dans les profondeurs sombres.
Notre périple devait nous mener jusqu’au parc national de Komodo,
mais le volcan Lewotobi Laki-Laki en a décidé autrement. En pleine éruption, il
force les autorités à évacuer des milliers de personnes. Promis, nous
reviendrons quand la montagne furieuse sera apaisée, pour enfin saluer ces
fameux dragons préhistoriques.
Ce voyage restera gravé dans ma mémoire : un moment de paix hors
du temps, riche de rencontres, de rires et de découvertes. Mono500 et son boss
Gauthier Deschamps ont le chic pour dégoter les meilleurs spots et réserver des
surprises aux aventuriers, débutants comme confirmés. Comme d’habitude, je
repars avec des centaines d’images sur mon disque dur… et encore plus dans la
tête.
Je vous invite vivement à aller jeter un œil au site : www.mono500.com mais attention, préparez votre passeport !
“The Great Escape, from one island to another”
A Motorcycle Journey Through Indonesia by Mono500
Welcome to Indonesia!
Among all the countries I’ve had the privilege to visit and explore on a motorcycle, Indonesia undoubtedly offers the warmest welcome. Everyone here seems to be in a good mood, wearing a broad smile that is simply contagious. Riding my little Honda 150cc, I’m captivated by this singular moment. This will forever be etched in my memory: joyous hours spent navigating winding roads flanked by terraced rice paddies or the wild shores of the Bali Sea. The humor and easygoing nature of the locals instantly make you feel at ease, surrounded by an atmosphere of serenity and safety—a mindset that might inspire some Westerners still trapped in their superiority complexes.
Motorcycles here are almost exclusively small displacement models. The government imposes heavy taxes on larger engines, so riders stick to 125cc, 150cc, or 250cc bikes. Initially skeptical, I quickly realized these machines are perfectly suited to the playground before us. While the engine struggles on steep volcanic climbs, overall, the experience is pure joy.
On Bali, particularly in the bustling southern city, traffic is chaotic. The sheer number of scooters and small motorcycles is astounding. You’ll be grateful for the ability to gently weave through the madness. Here, everyone rides on two wheels: families loaded with infants, groceries, and kids, stylish tourists in breezy attire darting between yoga classes and healthy brunches, and even muscle-bound Australians on their way to the gym. Laborers haul enormous pipes on tiny bikes. It’s a lively mess where everyone sports shorts, flip-flops, and the standard t-shirt. Beware of collisions! Helmets are rarely worn, giving local authorities a handy excuse to fine careless tourists. Classic.
In short, life here flows easily between surfing and smoothies, sunset beers, and beach clubs. It’s the land of sports and the good life, tailor-made for Instagram.
The real adventure begins when I meet the Mono500 team. At dawn, we ride north, escaping civilization in an instant. The contrast is striking: endless rice paddies, farmers in traditional outfits and conical palm-leaf hats wading through mud as they guide their plows. Egrets follow them, pecking for worms. Some say these birds are linked to Dewi Sri, the goddess of rice, though their presence stems from a darker chapter in history from the 1960s.
Let’s keep the positive vibes and continue the journey. Pristine roads snake through the island. Everywhere, dark stone Hindu temples rise under open skies, intricately carved and adorned with gold. Here, the gods come and go, honored in countless ceremonies. Bali seduces its visitors, and for us motorcyclists, it’s a perfect playground for all skill levels. Sunsets over black sand beaches facing the Indian Ocean are a sight to witness at least once in a lifetime.
Eastward bound! After a few hours on a ferry, we land in Lombok, a different world. Here, Islam replaces Hinduism: mosques instead of temples, veiled women in place of sarong-clad locals. But regardless of beliefs, kindness and hospitality remain constant. The island is wilder, untouched by mass tourism and rampant urbanization. The coastal road, with its twists and turns overlooking turquoise waters, is simply magical.
A rustic yet authentic speedboat then whisks us to the Gili Islands. For once, they’re deserted. Diving among vibrant corals and majestic sea turtles feels like swimming in an aquarium.
Back on a ferry, I escape the freezing cabin where the latest Alien movie blares at full volume. Seeking peace, I join the captain and his crew in the wheelhouse, savoring a mango they share. They even let me take the helm for a photo op!
Next, we arrive in Sumbawa, an agricultural and untamed island. Riding here feels enchanting: jungles with towering trees, vines, and roads lined with skittish monkeys that avoid eye contact. The hypnotic symphony of insect songs echoes like a natural opera. Incredible.
To wrap up, we set out on another early-morning speedboat ride for an extraordinary dive. After an hour and a half on glassy seas, we meet a fishing boat tossing krill into the water. Moments later, the lords of the sea appear: three whale sharks circle us. Their majestic, silent dance is unforgettable. Here, in the middle of the Indian Ocean, far from land, these giants glide gracefully around us before vanishing into the dark depths.
Our journey was supposed to end at Komodo National Park, but the Lewotobi Laki-Laki volcano had other plans. Amidst its eruption, authorities evacuated thousands of people. We promise to return once the fiery mountain calms down to finally greet the famed prehistoric dragons.
This trip will remain etched in my memory: a timeless moment of peace, rich with encounters, laughter, and discoveries. Mono500 and its founder Gauthier Deschamps have a knack for finding the best spots and surprising adventurers, whether beginners or seasoned riders. As always, I leave with hundreds of images stored on my hard drive… and even more in my mind.
I wholeheartedly invite you to check out the website: www.mono500.com, but be warned—have your passport ready!
- Text and Photos : David Marvier / Scroll down for English version
Véritable course
d’endurance sur route ouverte parcourant Hongrie, Croatie, Bosnie et Monténégro,
le « Balkan Rally » est un road-trip résolument vintage, traversant
des paysages aussi superbes que méconnus. Une course contre la montre, voyage
dans le temps, épicé d’une touche d’élégance et d’une bonne dose de nostalgie.
Cette aventure est organisée
par GoBeyond.travel, agence de voyage hongroise pilotée par Jano, grand spécialiste
de périples atypiques. Du ski freeride au Japon aux virées à moto dans
l’Himalaya en passant par des surf-trips exotiques, leur expertise est
incontestable, professionnalisme et bonne humeur, leur leitmotiv.
10 septembre 2023
Sur le parking d’un hôtel de Budapest au look résolument soviétique,
s’installe le premier paddock. C’est là que je récupère ma Yam T7, prêt à
suivre les compétiteurs et à capturer au mieux ce voyage de plus de 1300 km. Une
extension, le long de l’Adriatique, rajoute une sixième journée de 400 bornes pour
ceux qui ont le temps de pousser l’aventure.
C’est un véritable rassemblement « youngtimers » 80,
un hommage à la grande époque où l’automobile était encore synonyme de charme
et de caractère. Sur le paddock trônent une Audi Coupée 85, des BMW M3, 635 M6,
320I ou encore cette énigmatique Volvo Turbo ES, au design si singulier. On repère
aussi de vraies classiques, comme cette superbe Austin-Healey
“Frog-Eyes” de 59, rappelant une époque révolue, créative, où l’on se
souciait peu de sécurité, ou encore cette splendide Alfa Bertone 2000 de 75 la
reine des rallyes, cette Spitfire MK1 de 65 dans sa livrée bleu ciel, les immanquables
Porsche, Mustang… Et l’on n’oubliera pas de noter la petite flotte de motos
néo-rétro, fières mais discrètes participantes.
C’est un vrai rallye de régularité : le roadbook est le seul
moyen de navigation autorisé. Les équipages suivent méticuleusement les
indications couchées sur papier, convergent vers des check-points où un membre
de l’orga enregistre les heures de passage et propose une énigme à résoudre
dans les plus brefs délais. Ces lieux, choisis avec soin, sont toujours
positionnés sur des points de vue pittoresques.
Le souci du détail toujours.
Levente, le directeur de course, a imaginé un concours où
chaque équipage prend une photo par check-point, utilisant un « Instax »,
petit appareil polaroïd fourni en début de voyage. Résolument vintage, celui-ci
s’intègre parfaitement à l’esprit de la course. L’idée est de rendre cette
compétition un peu plus interactive, où le coureur raconte lui aussi une
histoire, travaille ses méninges et ne fait pas que conduire en luttant contre
le temps ! Les photos sont collées dans un album remis lors de la
cérémonie d’ouverture. Les images d’endroits inappropriés ou manquantes font
l’objet d’une déduction de points. A contrario, les photos bien réalisées en offrent.
Afin d’éviter les retards tactiques, les 20 derniers
kilomètres d’étape sont limités à 1 arrêt de 5 min max et la vitesse moyenne ne
doit pas être inférieure à 20 km/h.
Toute infraction entraîne évidemment une baisse de capital.
Le rallye se révèle être un concours complexe où les résultats
sont calculés sur les temps de parcours quotidiens, le respect de l’itinéraire,
la résolution des énigmes et la créativité des défis photographiques.
Au départ, chaque équipage est doté d’un capital de 1000
points.
Chaque soir, on récupère l’itinéraire du lendemain, avec
temps idéal de parcours et position des check-points à ne pas manquer !
En cas de galère, un numéro spécial est fourni pour une aide
en ligne, au tarif de -25 points.
Tout écart, dans quelque sens que ce soit, par rapport à
l’heure d’arrivée idéale entraîne une déduction de 1 point par minute.
Tout écart par rapport à l’itinéraire idéal entraîne une
déduction de 1 point par kilomètre entre l’heure d’arrivée et l’heure de
départ.
Si l’écart est supérieur à 1 heure ou 100 kilomètres, la
perte maximale est de 100 points.
Les autos et motos sont équipées de balises, permettant leur
géolocalisation et un contrôle pointu de leur trajet.
Première soirée étape en Hongrie, dans un bel hôtel de la
bourgade de Keszthely, assoupie sur les rives du lac Balaton, le plus vaste
d’Europe centrale. Aussi vaste qu’une mer, y paradent quelques cygnes, y tentent
leur chance quelques pêcheurs.
Traversée de la frontière croate, découverte d’une campagne
impeccable, tirée au cordeau. On atteint rapidement la République Serbe de
Bosnie-Herzégovine, direction Banja Luka. Cette fois je roule un peu plus avec
les motos… que je perds très vite. Je m’arrête, shoote, profite de la vue, des
grandes forêts, des petits villages assoupis qui se ressemblent un peu tous,
héritage tristoune du communisme soviétique.
Le soleil est accablant. Je me félicite d’avoir pensé à mon fidèle
Camel Bak que je sirote allégrement, luttant contre la déshydratation qui
guette.
Sarajevo.
Pour ceux nés avant 1985, ce nom est inhérent au souvenir
des atrocités d’une guerre fratricide entre Serbes et Bosniaques. La ville,
tout en longueur, encaissée, est incroyable. Elle porte encore des stigmates du
conflit. L’architecture multiculturelle est très éclectique, entre période
Austro-Hongroise à période royaliste Yougoslave en passant par l’affreuse reconstruction
d’après-guerre. Entre mosquées et églises, d’immenses barres d’immeubles
défraichies s’alignent. Tout ce melting-pot improbable me donne envie de m’arrêter
et de flâner le nez en l’air dans les ruelles.
Je me promets d’y revenir.
Le lendemain, nous longeons un long canyon au fond duquel serpente
paisiblement la rivière Vrbas. C’est impressionnant, sauvage et montagneux.
Visite de l’église brutaliste Saint Elijah à Kiseljak. La
Bosnie correspond assez bien à ce à quoi je m’attendais : rurale, parsemée de
petits villages et ponctuée de bâtiments post-communistes, caractérisés par l’utilisation
intensive de béton et de métal.
Déjeuners pantagruéliques de viande grillée arrosés de bière
fraîche.
Et puis c’est le Monténégro. Et là, c’est la découverte d’un
splendide petit pays, qui semble créé pour le road-trip parfait. Nous y pénétrons
par un poste frontière isolé au nord pour ensuite traverser le parc national du
Durmitor. De grandes falaises karstiques, taillées par la main de géants,
culminent à 2500m d’altitude. Un paysage à couper le souffle vraiment, dans un
site classé patrimoine mondial de l’UNESCO. De petites fermettes jalonnent la
route minuscule qui zigzague sur un plateau bosselé. Des bottes de pailles en
forme de poire s’alignent, de vieux break de fabrication russe rouillent
paisiblement et ces montagnes superbes, quelques cabanes… c’est vraiment de
toute beauté, bucolique à souhait.
Avec Sarajevo sera sans doute le moment le plus marquant du
voyage.
Puis vint la dernière étape, Kolasin - Kotor, qui se termine
dans un hôtel fort luxueux en bord de marina, sur l’Adriatique, d’un bleu
profond, calme et majestueuse.
Le coucher de soleil est fidèle à lui-même. C’est l’heure
d’un bon cocktail, d’un dîner aux chandelles et de la remise des prix avec feux
d’artifice. L’équipage de la Mercedes 230SL 1964 remporte le rallye haut la
main. Suivi par le prix « Perfect gear » et « Fair play
award ».
Le lendemain, nous profitons de l’extra-étape en bord de mer
au sud de la Croatie. La compétition est terminée. L’heure est à l’enchainement
des courbes dans un décor de carte postale.
L’année prochaine, le « Balkan Rally » changera
d’itinéraire et traversera la Hongrie puis les montagnes de Serbie pour
terminer de nouveau au Monténégro.
Le départ est fixé du 07 au 14 septembre 2024. A vos
agendas !
Je vous y attends !
(Infos : greatbalkanrally.com)
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« Balkan Rally »
As a true endurance race on open roads through
Hungary, Croatia, Bosnia and Montenegro, the “Balkan Rally” is a
resolutely vintage road-trip through landscapes as superb as they are
little-known. A race against the clock, a journey through time, spiced up with
a touch of elegance and a healthy dose of nostalgia.
This adventure is organized by GoBeyond.travel,
a Hungarian traveling agency headed by Jano, a specialist in atypical journeys.
From freeride skiing in Japan to motorcycle tours in the Himalayas and exotic
surf-trips, their expertise is unquestionable, and their professionalism and
good humor their leitmotiv.
September 10th 2023
The first paddock is set up in the parking lot
of a resolutely Soviet-looking Budapest hotel. This is where I pick up my Yam
T7, ready to follow the competitors and capture the best of this 1300 km
journey. An extension, along the Adriatic, adds a sixth day of 400 km for those
who have time to push the adventure.
When it comes to cars, it’s a real
“youngtimers” 80s gathering, a tribute to the great era when the
automobile was still synonymous with charm and character. The paddock features
an Audi Coupe 85, BMW M3s, 635 M6s and the enigmatic Volvo Turbo ES with its
distinctive design. There are also some real classics, such as this superb
Austin-Healey “Frog-Eyes” from ‘59, reminiscent of a bygone, creative
era when safety was of little concern, or this splendid Alfa Bertone 2000 from
‘75, the queen of rallies, the inevitable Porsches, Mustang…
The motorcycle line-up is less vintage and more
neo-retro.
I immediately notice a splendid MV Augusta
SuperVeloce S parked beside a real old lady : a classic BMW R90 from 1974, but
also a Bonneville T120 and of course this splendid Harley-Davidson Softail
Deluxe from 2008…
An eclectic parking lot just the way I like it!
It’s a true regularity rally: the roadbook is
the only authorized means of navigation. The crews meticulously follow the
instructions on paper, converging on checkpoints where a member of the staff
records the times they have passed and suggests a riddle to be solved as
quickly as possible. These carefully chosen locations are always positioned on
picturesque vantage points.
Attention to detail.
Race director Levente has imagined a
competition in which each crew takes a photo at each checkpoint, using an
“Instax”, a small Polaroid camera supplied at the start of the trip.
Resolutely vintage, it fits in perfectly with the spirit of the race. The idea
is to make this competition a little more interactive, where the runner also
tells a story, works his brain and doesn’t just drive and fight time! The
photos are collated in an album and handed over at the opening ceremony.
Inappropriate or missing images are deducted points. On the other hand,
well-executed photos earn points.
To avoid tactical delays, the last 20 km of
each stage is limited to 1 stop of 5 min max, and the average speed must not be
less than 20 km/h.
Any infringement of this rule will, of course,
result in a capital loss.
The rally turns out to be a complex competition
in which results are calculated on daily journey times, respect for the
itinerary, solving riddles and creativity in photographic challenges.
At the start, each crew is awarded a capital of
1,000 points.
Each evening, the itinerary for the following
day is provided, with the ideal journey time and the position of checkpoints
not to be missed!
In case of difficulty, a special number is
provided for online help, at a cost of -25 points.
Any deviation in any direction from the ideal
arrival time results in a deduction of 1 point per minute.
Any deviation from the ideal route results in a
deduction of 1 point per kilometer between the arrival time and the departure
time.
If the deviation exceeds 1 hour or 100
kilometers, the maximum loss is 100 points.
Cars and motorcycles are fitted with beacons,
enabling them to be geolocated and their routes to be closely monitored.
First night in Hungary, in a beautiful hotel in
the sleepy town of Keszthely, on the shores of Lake Balaton, the largest in
Central Europe. As vast as a sea, a few swans parade here and a few fishermen
try their luck.
Crossing the Croatian border, we discover an
impeccable countryside. We soon reach the Serbian Republic of
Bosnia-Herzegovina, heading for Banja Luka. This time I ride a little more with
the bikes… which I soon lose. I stop, shoot, enjoy the view, the great
forests, the sleepy little villages that all look a bit the same, a sad legacy
of Soviet communism.
How I love this T7 on these winding roads. Fast
and powerful, it’s the ideal weapon for a photographer in action.
The sun is overpowering. I congratulate myself
on having thought of my trusty Camel Bak, which I sip happily, fighting against
the imminent dehydration.
Sarajevo.
For those born before 1985, this name is
inherent in the memory of the atrocities of a fratricidal war between Serbs and
Bosnians. The city, long and steep, is incredible. It still bears the scars of
the conflict. The multicultural architecture is eclectic, ranging from the
Austro-Hungarian to the Yugoslav royalist periods, not to mention the dreadful
post-war reconstruction. Mosques and churches are interspersed with huge,
dilapidated blocks of flats. All this improbable melting pot makes me want to
stop and stroll through the narrow streets with my nose in the air.
I promise myself I’ll be back.
The next day, we drive along a long canyon at
the bottom of which the Vrbas River meanders peacefully. It’s impressive, wild
and mountainous.
Visit to the Brutalist church of Saint Elijah
in Kiseljak. Bosnia is pretty much what I expected: rural, dotted with small
villages and dotted with post-communist buildings, characterized by the
intensive use of concrete and metal.
Pantagruelian lunches of grilled meat washed
down with cold beer.
And then it’s Montenegro. And then it’s time to
discover a splendid little country, seemingly created for the perfect
road-trip, especially on a motorcycle. We enter through an isolated border
checkpoint at the northern end of the country, before crossing the Durmitor
National Park. Huge karst cliffs, carved by the hands of giants, rise to an
altitude of 2,500m. A truly breathtaking landscape, in a UNESCO World Heritage
site. Small farmhouses dot the tiny road that zigzags across a bumpy plateau.
Pear-shaped bales of straw line up, old Russian-made station wagons rust away
peacefully and these superb mountains, a few huts… it’s truly beautiful,
bucolic as can be.
With Sarajevo will undoubtedly be the most
memorable moment of the trip.
Then came the final leg, Kolasin - Kotor,
ending in a luxurious marina-side hotel on the deep-blue, calm and majestic
Adriatic.
The sunset is true to itself. Time for
cocktails, a candlelit dinner and the prize-giving ceremony with fireworks. The
1964 Mercedes 230SL wins the rally hands down. Followed by the “Perfect
gear” and “Fair play award”.
My Austrian friend Wolfgang won the motorcycle
prize on his beautiful MV Agusta Superveloce. Can you imagine 6 days of intense
riding on this demanding Italian sports bike? And its style is unmistakable,
with its beautiful combination signed by Spanish designer “El
Solitario”.
The next day, we enjoy the extra stage by the
sea in southern Croatia. The competition is over. Now it’s time for a
succession of curves in a picture-postcard setting.
Next year, the “Balkan Rally” will
change its route, crossing Hungary and then the mountains of Serbia, to finish
once again in Montenegro.
Departure is set for September 07 to 14, 2024.
Mark your calendars!
I look forward to seeing you there!
(Info: greatbalkanrally.com)
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- Text and Photos : David Marvier / Scroll down for English version
« The Thawed Trophy »
Benjamin Marigot, c’est le discret (et très drôle) vice-président Europe de la célèbre marque de vêtements lifestyle, Deus Ex Machina.
Définition du Larousse : DEUS EX MACHINA : « Dans une pièce de théâtre, intervention d’un dieu, d’un être surnaturel descendu sur la scène au moyen d’une machine. »
Il est également le cerveau derrière l’organisation d’événements allant des célèbres DJ sets du génial Sims aux courses moto décalées, plutôt confidentielles, mais toujours ouvertes à tous, comme celle de Chamrousse, dans les Alpes juste au-dessus de Grenoble, à laquelle nous nous sommes rendus en ce mois de février 2024.
Voilà 15 ans qu’il s’est engagé dans l’aventure Deus, après un voyage en Australie, un coup de cœur pour la marque, beaucoup de patience et finalement une poignée de main en guise de contrat avec Dare Jennings, le fondateur. Ses premiers pas seront bien sûr désargentés et semés d’embûches, mais le garçon est solide et persévérant. Assis dans le break familial, il sillonne le pays et présente la marque. Il a des idées, de l’audace. Rencontre les bonnes personnes. S’associe. Et s’entoure d’une solide équipe.
À son rythme, il se développe et finalement monte le « temple » (prononcer à l’anglaise) de Biarritz, comme on dit en langue « Deusienne ».
Un lieu de vente bien sûr, mais de vie, de rencontre, d’exposition.
Qui dit concept, dit événement. Et sur le sujet, Ben est bon, très bon même. Il suit le précepte que lui a soufflé Dare un jour : « Les gens ne doivent jamais s’attendre à ce que tu vas leur proposer. Ils ne doivent pas comprendre ce que tu fabriques, mais trouver ça cool ! ».
Bel adage s’il en est.
Cette fois, rien n’aurait été possible sans Yamaha Europe, qui a sponsorisé pour moitié notre petite aventure frigorifiée.
« Merci Yam ! - dit-il - Ils voulaient communiquer sur la nouvelle MT Z 125 tout juste sortie d’usine et ont proposé leur soutien à notre projet. Quelques coups de fil aux pistes alpines aux agendas surchargés, saisonnalité oblige, et tout s’est enchaîné hyper vite ! ».
« Les places se sont remplies en quelques instants, avec que des potes super ! Sur les 40 riders, 30 se connaissent depuis longtemps et les autres sont accueillis avec beaucoup de chaleur. C’est hyper chouette ! Scooter ou BSA, pas de soucis. Tu viens comme tu es », me dit-il, super enthousiaste, dans la cahute bondée et bruyante dans laquelle je l’interview.
Dès que j’ai eu vent de cette course, j’ai immédiatement contacté la rédaction de votre magazine préféré qui, flairant le bon coup, a sans surprise, adhéré au projet. Difficile en effet, de louper ce magnifique rassemblement de passionnés, sur piste verglacée, avec une variété de motos impressionnante, du YZ 2 temps sur-vitaminé à la vieille BSA au cadre Rickman, le tout dans une ambiance chaleureuse et super décontractée. De belles gueules sur de belles brêles dans un lieu magnifique, recouvert de chantilly, avec brume dévoilant pudiquement, çà et là, quelques crêtes ou sommets, quelques sapins poudrés.
Le décor est planté, vous y êtes ? Ne dites rien, je sais que vous regrettez déjà amèrement de ne pas être venus.
Il y a comme un sentiment de retrouvailles dans l’air frais de ce samedi matin. Avec la rareté des événements moto à la cool, les copains, tous dispersés en Europe, ont moins d’opportunités de se réunir. Je recroise donc de vieilles connaissances, des équipes de Belgique, d’Angleterre, des Pays-Bas, charriant en camion ou autre pick-up, leur lot de personnalités hautes en couleur que je shoote et fréquente avec tant de plaisir depuis des années. Hubert Bastié, l’éternel ado, Stephan Revol, mon compagnon du Maroc, Dimitri Costes bien sûr et sa fidèle BSA, toujours ultra-stylé. Mais aussi Julien Dupont le trialiste de l’extrême, Julien Escande dit « L’Américain », Brice Daraut mon brillant confrère, Loïc Chetout, toujours fringuant… et tous les autres.
La piste, elle, est quelque peu détrempée, le réchauffement climatique se fait redoutablement sentir. En arrivant la veille, je remarquais que les températures nocturnes, bien que fraîches, ne sont pas aussi basses que prévu. La clope au balcon en t-shirt à 23h ne m’arrache qu’à peine un frisson.
Qu’à cela ne tienne, nous nous adapterons et rien ne pourra entacher notre moral.
La journée débute tôt pour profiter de la neige la plus ferme possible.
Ce sont les essais.
Les mecs galèrent dans la montée, pataugent dans la neige molle.
C’est un peu Verdun.
Mais tout le monde se marre. Curieusement, même les anciens compétiteurs semblent marcher sur des œufs. Le couple père-fils en side-car de chez « Unit Garage » arrache péniblement le vieil engin prit dans les bourbiers. Les pilotes prennent de plus en plus d’assurance à chaque tour. Plus la matinée avance, plus la neige transforme. En guise de piste glacée, on se retrouve plutôt sur un mode moto-cross, pour le plus grand plaisir des aficionados de la discipline.
11h30, une pause s’impose.
Il faut coûte que coûte préserver le terrain qui est ravagé. C’est l’heure de filer au resto où nous attendent sagement verres de rouge et copieuse raclette.
Combo divin.
Et quelle ambiance !
Pour une digestion de qualité, Ben en hôte attentif, nous a concocté une petite activité de plein air : une belle session de motoneige qui apporte, pour le plus grand bonheur de tous, son lot de cascades et de franches rigolades.
Imaginez ces 20 engins lancés pleine balle sur les pistes, chevauchés par 40 gars surexcités… mélangez le tout bien fort et dégustez ! Évidemment, on fait tourner les guidons, même si Julien aimerait bien garder le sien dans les pognes et me laisser faire le singe ! Mais pas question pour tout rider qui se respecte de rester à la place arrière trop longtemps ! D’ailleurs, le type derrière n’est pas inactif, loin s’en faut. Comme sur un side-car, son action contre-poids est décisive pour prendre de bonne trajs’ et éviter de mordre la neige en cas de déséquilibre.
Quelques crashes et embrassades de sapins plus tard, retour sur la piste, sans rien de cassé ! Il doit y avoir un saint protecteur pour rider heureux.
La course débute vers 18h. Des engins ont nettoyé la piste tant bien que mal, mais on est un peu loin du concept « ICE ». C’est plutôt une version « SOUP ».
Mais je doute du titre : « Deus Swank Rally on Soup ».
En tout cas, j’adore le format « auto-chrono » de la compète. C’est sport et cela demande un certain fair-play.
Explications du boss :
« Le pilote se positionne sur la ligne de départ, ici matérialisée par de gros bidons d’huile sur lesquels trônent des chronomètres attachés à une vieille pompe de ski. Tu lances ledit chrono et c’est parti ! À la fin du tour, tu t’arrêtes comme tu peux afin d’arrêter le temps dès que possible. Alors, évidemment, les freinages ratés, les pertes d’équilibre, les gants mouillés et autres mauvaises manœuvres, te font perdre de précieuses secondes ! Ensuite, après lecture du cadran quartz, tu gueules ton score ! Facile ! », s’exclame-t ’il en riant.
La nuit tombe. Les pilotes abandonnent les uns après les autres, épuisés par ce roulage physique, aléatoire et… nocturne.
« C’est comme au ski – me dit l’un d’eux – il faut s’arrêter avant la dernière descente ! »
Pas idiot.
Seuls demeurent les enragés.
Les vrais pilotes de cross, mordus de compète, chassant la perf, qui ne reculent devant rien pour gagner quelques fractions.
Et quel spectacle !
La neige vole, les moteurs hurlent, les mecs transpirent, la vapeur dégueule des casques au stop chrono.
C’est super beau.
En tout cas, je me régale !
C’était tellement chouette que l’on pense déjà au prochain rendez-vous Deus à ne louper sous aucun prétexte. Et ce sera cette fois, au nord du plateau des Millevaches, sur le circuit du Mas du Clos. Ben et son équipe de choc nous concocte un « track day » version auto donc, précédé d’une longue ride depuis Bordeaux.
Là encore, chacun vient comme il est, pilote pro ou novice, en Ferrari ou en 4L.
Le projet est bien validé et aura lieu les 7 et 8 mai 2024.
See you there!
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“The Thawed Trophy”
Benjamin Marigot, is the discreet (and very funny)
Vice President Europe of the famous lifestyle clothing brand, Deus Ex Machina.
Definition from Larousse:
DEUS EX MACHINA: “In a play, the intervention of a god or supernatural
being descending onto the stage using a machine.”
He is also the brains behind organizing events ranging
from the famous DJ sets by the brilliant Sims to quirky motorcycle races,
rather confidential, but always open to everyone, like the one in Chamrousse,
in the French Alps just above Grenoble, which we attended this February 2024.
It’s been 15 years since he embarked on the Deus
adventure, after a trip to Australia, falling in love with the brand, a lot of
patience, and finally a handshake as a contract with Dare Jennings, the
founder. His first steps were, of course, penniless and strewn with obstacles,
but the boy is solid and persevering. Sitting in the family station wagon, he
crisscrosses France and presents the brand. He has ideas, daring. He meets the
right people. Partners up. And he surrounds himself with a strong team.
At his own pace, he grows and finally builds the
“temple”of Biarritz, as they say in “Deus” language. A
place for selling, of course, but also for life, meetings, exhibitions.
As the saying goes, with a concept comes an event.
And on this subject, Ben is good, very good indeed.
He follows the precept Dare whispered to him one day:
“People should never expect what you’re going to offer them. They
shouldn’t understand what you’re making, but find it cool!” A wise saying
if ever there was one.
This time, nothing would have been possible without
Yamaha Europe, who sponsored half of our little frozen adventure. “Thank
you, Yam!” he said. “They wanted to promote the new MT Z 125 just out
of the factory and offered their support to our project. A few phone calls to
alpine tracks with overloaded schedules, due to seasonality, and everything
fell into place super quickly!”
“The spots filled up in an instant, with only
super buddies! Out of the 40 riders, 30 have known each other for a long time,
and the others are welcomed with a lot of warmth. It’s super cool! Scooter or
BSA, no problem. You come as you are,” he tells me, super enthusiastic, in
the crowded and noisy cabin where I’m interviewing him.
As soon as I heard about this race, I immediately
contacted the editorial team of your favorite magazine, which, sensing a good
opportunity, unsurprisingly, embraced the project. Indeed, it’s difficult to
miss this magnificent gathering of enthusiasts, on an icy track, with an
impressive variety of motorcycles, from the fast YZ 2-stroke to the old BSA
with a Rickman frame, all in a warm and super relaxed atmosphere. Beautiful
faces on beautiful bikes in a magnificent location, covered in whipped cream,
with mist discreetly revealing here and there some ridges or peaks, some
powdered fir trees.
The stage is set, are you there?
Don’t say anything, I know you already bitterly regret
not having come.
There’s a feeling of reunion in the fresh air of this
Saturday morning. With the rarity of cool motorcycle events, friends, all
scattered across Europe, have fewer opportunities to come together. So, I run
into old acquaintances, teams from Belgium, England, the Netherlands, hauling
in trucks or other pick-ups, their share of colorful personalities that I shoot
and hang out with so much pleasure for years. Hubert Bastié, the eternal
teenager, Stephan Revol, my companion from Morocco, Dimitri Costes of course
and his faithful BSA, always ultra-stylish. But also Julien Dupont, the extreme
trialist, Julien Escande aka “The American,” Brice Daraut my
brilliant colleague, Loïc Chetout, always lively… and all the others.
The track is somewhat damp, the effects of climate
change are noticeably felt. Upon arrival the day before, I noticed that the
nighttime temperatures, although cool, were not as low as expected. Standing on
the balcony smoking a cigarette in a T-shirt at 11 p.m. barely gives me a
shiver. Nevertheless, we’ll adapt and nothing will dampen our spirits.
The day starts early to take advantage of the firmest
snow possible.
It’s the trials.
The guys struggle uphill, floundering in the soft
snow.
It’s a bit like Verdun.
But everyone is laughing. Strangely, even the former
competitors seem to be walking on eggshells. The father-son duo on a sidecar
from “Unit Garage” struggles to free the old contraption stuck in the
mud. The riders gain more and more confidence with each lap. As the morning
progresses, the snow transforms. Instead of an icy track, it’s more like a
motocross course, to the delight of discipline aficionados.
At 11:30, time to brake, sorry, to have a break.
We must preserve the track, which is ravaged. It’s
time to head to the restaurant where glasses of red wine and hearty raclette
await us.
Divine combo.
And what an atmosphere!
For a quality digestion, Ben, as an attentive host,
has arranged a little outdoor activity for us: a nice snowmobile session that
brings, to everyone’s delight, its share of stunts and hearty laughter. Imagine
these 20 machines launched full throttle on the tracks, ridden by 40 excited guys…
mix it all up and enjoy! Obviously, we take turns on the handlebars, even
though Julien would like to keep his in his hands and let me be the monkey!
But no self-respecting rider stays in the back seat
for too long! Besides, the guy behind is not inactive by any means. Like on a
sidecar, his counterweight action is decisive to take good lines and avoid
biting the snow in case of imbalance.
A few crashes and tree hugs later, back on the track,
without anything broken!
There must be a saint protector for happy riders.
The race starts around 6 p.m. Vehicles have cleaned
the track as best as they could, but we’re a bit far from the “ICE”
concept. It’s more like a “SOUP” version.
But I doubt the title: “Deus Swank Rally on
Soup.”
Anyway, I love the “auto-chrono” format of
the competition. It’s sporty and requires a certain fair play.
Boss’s explanations:
“The rider positions himself on the starting
line, here marked by big oil drums on which chronometers are attached to an old
ski shoe.
You start said stopwatch and off you go!
At the end of the lap, you stop as best as you can to
stop the time as soon as possible. So obviously, missed braking, loss of
balance, wet gloves, and other bad maneuvers cost you precious seconds! Then,
after reading the quartz dial, you yell out your score! Easy!” he
exclaims, laughing.
Night falls. Pilots abandon one by one, exhausted by
this physical, random, and… nocturnal riding. “It’s like skiing,”
one of them tells me, «You have to stop before the last descent!” Not
stupid.
Only the die-hards remain.
The true cross riders, competition addicts, hunting
for performance, who stop at nothing to gain a few fractions.
And what a sight!
Snow flies, engines roar, guys sweat, steam spills out
of helmets at the chrono stop.
It’s super beautiful.
Anyway, I’m having a blast!
It was so great that we’re already thinking about the
next Deus appointment not to be missed under any circumstances. And this time,
it will be north of the Millevaches plateau, on the Mas du Clos circuit, France.
Ben and his crack team are concocting a “track day,” (car event this
time) preceded by a long ride from Bordeaux.
Again, everyone comes as they are, pro or novice
rider, in a Ferrari or in a 4L.
The project is well validated and will take place on
May 7th and 8th, 2024.
See you
there!
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